Marcher depuis la nuit des temps, une fabrique du sensible entre Chauvet et Lascaux.

Un projet de territoire Art-Science, un cheminement interrogeant des millénaires de cultures invisibles par une fouille archéologique sensible du paysage.

De Conques à Figeac, en itiner(r)ance

Projet photographique in situ, carnet de bord connecté au vivant, à la découverte des espaces naturels, à la rencontre des habita(n)ts, et des activités.
Temps d’ouverture et de bifurcation, en porosité, je me laisse guider par le paysage que je traverse.
En continu, mon oeil macro va et vient entre l’infiniment grand et l’infiniment petit. Je cadre dans le foisonnement, plus près, je suis happée par les formes premières de la matrice.
Dans ma connexion, je pars sur la piste des altérités. Je voudrais pouvoir les suivre dans leurs terriers, me fondre dans leurs nids, butiner leurs nectars, expérimenter d’autres dimensions, d’autres temporalités… Me perdre dans la nuit des temps et retrouver le chemin de ma grotte.
Un sentiment d'extase émerge et s'amplifie. Les cueillettes pour l’Herbier sont une trace expérientielle vers l'imaginaire, témoins de la proximité corporelle, émotionnelle et affective que j'entretiens avec le détail du monde.
La photographie des éléments récoltés au studio redimensionne la traversée et la réinvente en une contemplation singulière. Faire d’une herbe ordinaire, une fleur magique, c’est traduire l’émerveillement et ainsi révéler son caractère sacré. C’est la fabrique personnelle d’une alchimie spirituelle et animiste.
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